La Bataille de fleurs : une tradition historique du Carnaval de Nice

Par
Publié le 23 février 2025 à 18h57, mis à jour le 28 février 2025 à 20h10
Env. 3 min de lecture

Il y en a quatre au total sur les quinze jours du Carnaval. Les Batailles de fleurs sont une tradition depuis 1876. Hexact a assisté à l’une d’entre elles ce samedi, sous un ciel laiteux. Mais les bouquets de fleurs ambulants et le lancer de mimosa ont redonné des couleurs, pour une cérémonie bariolée !

Le Carnaval a été mentionné pour la première fois en 1294, mais c’est en 1873 qu’il prend vraiment de l’ampleur à Nice. Au départ, il s’agit uniquement d’un défilé de chars. Trois ans plus tard naissent les batailles de fleurs, désormais une des spécificités du Carnaval de Nice. Au départ, il s’agissait d’un simple échange de fleurs. Aujourd’hui, des chars fleuris et des troupes défilent place Masséna et le long de la Promenade des Anglais et des milliers de brins et de tiges sont jetés au public.

Un tour, puis deux

Pour fleurir les chars, chaque fleur est plantée à la main dans des pains de mousse. Au total, 3 000 tiges de fleurs fraîches sont utilisées pour habiller chaque char, soient plusieurs centaines de milliers de fleurs.

Les chars font d’abord un premier tour pour que le public puisse les admirer et les photographier. Puis vient le moment de les déshabiller : le second passage permet aux artistes présents sur les chars de distribuer les fleurs qui habillaient leurs engins. Au nom évocateur de « bataille », on imagine se trouver au milieu d’une scène de ménage où des artistes se battent à coups de tulipe, où fleurs et pétales volent dans tous les sens. Rassurez-vous (surtout pour les fleurs), il n’y a point de cela.

Le public veut ses fleurs !

De bataille, il y a toutefois celle des milliers de participants venus remplir tribunes et promenoir. Car dans le public, c’est la folie : chacun veut récupérer sa tige d’œillet, sa rose, son dahlia ou son glaïeul. Sans compter les quatre tonnes de mimosa distribuées à chaque bataille. 80 % des fleurs distribuées sont produites directement sur la Côte d’Azur, et fournies par des producteurs locaux. Alors ces tiges ont du succès : quand certains récupèrent simplement une fleur, d’autres se constituent des bouquets pour orner leur table du week-end. Mais pas de doute, c’est une bataille joyeuse et fair-play.

Une bataille de fleurs… verte !

Si les chars des corsos roulent au carburant, les fleurs ont décidé cette année de ne pas s’étouffer dans les particules : sept des 14 chars des batailles de fleurs sont électriques (contre 3 l’année dernière). Une initiative plutôt logique, alors que la thématique du Carnaval cette année vise à dénoncer le réchauffement climatique et la pollution.

Les prochaines Batailles de fleurs auront lieu mercredi 26 février (14h30) et samedi 1er mars (14h30). Elles sont accessibles au tarif de 14 € dans les promenoirs, de 23 à 28 € en tribune.

Voir en vidéo 👇

Vivez l’avant-dernière bataille de fleurs dans ce reportage 👇