Neuf nouvelles accusations visent l’abbé Pierre selon un dernier rapport publié ce lundi 13 janvier. Le prêtre est une nouvelle fois accusé de violences sexuelles, dont un viol sur mineur.
Gestes déplacés, attouchements, baisers forcés… Le récit de Danielle, révélé par Envoyé spécial, 73 ans, est glaçant. Elle est l’une des neuf nouvelles victimes qui accusent l’abbé Pierre pour agressions sexuelles. Le troisième et dernier rapport du cabinet spécialisé Egaé, publié lundi, accable encore un peu plus l’ancien prêtre décédé en 2007. Au total, ce sont 33 témoignages qui le visent, auxquels il faut ajouter une vingtaine d’autres faits présumés. Des violences qui se sont déroulées des années 60 aux années 2000 en France et à l’étranger. Mais le cabinet Egaé l’assure : le dernier rapport ne permet pas de dresser un état des lieux exhaustif du comportement de l’abbé Pierre.
Vulnérabilité des victimes
Le rapport pointe la vulnérabilité des victimes au moment des faits. Certaines assurent avoir raconté les agressions ou le harcèlement sexuel à leur entourage. Personne ne les a crues. D’après le rapport, le prêtre a mis en place des mécanismes de mise sous silence des victimes par des propos ou des comportements menaçants.
Dispositif d’écoute jusqu’au 31 janvier
Le dispositif d’écoute, ouvert depuis juillet dernier, se poursuit jusqu’à la fin du mois. Après cette date, une commission d’étude sur les violences commises par l’abbé Pierre va être lancée début février. Et ce pour une durée de deux ans. De son côté, Emmaüs promet la poursuite du dispositif d’écoute sous une autre forme dès février. Il envisage aussi une indemnisation des victimes.