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Droit TV de la Ligue 1 : la Ligue professionnelle de football acte la rupture avec son diffuseur DAZN

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Publié le 19 avril 2025 à 20h00
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Le litige entre DAZN et la Ligue de Football Professionnel se poursuit. L’Équipe a révélé ce mercredi que le diffuseur britannique a formulé une nouvelle offre il y a un mois et demi. Mais elle a été refusée par la LFP.

Une offre dite “discount” pour 4 saisons supplémentaires s’élevant à 150 millions d’euros par an pour 8 des 9 matchs de chaque journée de Ligue 1 +. Un billet de 50 millions pour prendre l’affiche restante diffusée normalement sur BeIN Sports. Objectif : diffuser toutes les rencontres du championnat sur une seule et même chaîne. Mais il fallait s’en douter : l’offre a été refusée catégoriquement par la Ligue professionnelle de football qui n’a même pas cherché à négocier. Un peu compréhensible, car sous ce nouveau deal, la LFP toucherait 2 à 3 fois moins par an.

Cette discorde s’inscrit dans un problème encore plus profond

Dès la mi-février, la Ligue reprochait à DAZN de ne pas avoir réglé toutes ses mensualités. D’un autre côté, le diffuseur britannique réclamait 573 millions d’euros à la LFP pour manquement observé et tromperie sur la marchandise. Autrement dit, une surévaluation du nombre d’abonnés et une trop grande indulgence en ce qui concerne le piratage. Ce mardi 15 avril, les présidents des clubs de Ligue 1 décident de rompre ce contrat à l’issue de cette saison. Un choix validé par le conseil d’administration de la Ligue, mais forcément refusé par le diffuseur.

Quelles solutions entre les deux parties ?

DAZN doit de son côté encore régler 140 millions en deux fois entre le 30 avril et le 30 juin prochain. Une indemnisation qui faisait partie du contrat liant la Ligue et la chaîne jusqu’en 2029. Avec encore 1,5 milliard d’euros à verser derrière. Mais dans ce contrat, il y a une clause de sortie à la fin de la saison prochaine : si et seulement si DAZN compte moins d’un million et demi d’abonnés avant la fin de l’année 2025. Pour l’instant, ils sont à 700 000.

Le diffuseur anticipe alors la situation et réclame que cette indemnité soit calculée au prorata de ce bon de sortie, soit 375 millions d’euros à l’été 2026 et non 1 milliard et demi d’euro en 2029. Après avoir tenté une médiation qui n’a finalement pas fonctionné, les deux parties vont devoir se mettre d’accord rapidement pour sortir de l’impasse.