Alep sous contrôle rebelle : une nouvelle escalade dans le conflit en Syrie

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Publié le 5 décembre 2024 à 22h30
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La semaine dernière, la ville d’Alep en Syrie a été prise par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham, allié des forces rebelles syriennes. Un tournant inédit dans la guerre civile syrienne. Depuis cette prise de contrôle, la situation sur place ne cesse de s’aggraver.

Quelques jours après cette attaque, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré ce qu’il considère comme une tentative de redessiner la carte du Moyen-Orient, supposément orchestrée pour servir les intérêts des puissances occidentales. Après Alep, les rebelles ont dirigé leurs forces vers Hama, un point stratégique au cœur de la Syrie. Mercredi 4 décembre, une contre-offensive, soutenue par l’aviation russe. La Russie, alliée de longue date du régime syrien, ainsi que l’Iran, ont réaffirmé leur soutien à Assad.

Une situation humanitaire alarmante

La montée des tensions a provoqué un déplacement massif de population : plus de 115 000 personnes ont fui les zones de combat en moins d’une semaine. Les autorités kurdes ont lancé un appel urgent à l’aide humanitaire, mais les opérations des organisations internationales, notamment celles de l’ONU, ont dû être en grande partie suspendues en raison de l’insécurité. Le bilan des affrontements est déjà dramatique : selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 602 personnes ont trouvé la mort, dont 104 civils.

Une réponse internationale divisée

Face à cette nouvelle crise, les puissances occidentales, dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les États-Unis, ont publié une déclaration commune appelant à une désescalade immédiate. Pendant ce temps, la Turquie, bien qu’en contact étroit avec la Russie et l’Iran, joue un rôle ambigu, compliquant davantage les efforts pour stabiliser la région. Alors que la situation évolue rapidement, la prise d’Alep par les rebelles symbolise une nouvelle étape dans le conflit syrien.