En Argentine, l’offensive de Javier Milei contre les femmes et les minorités sexuelles

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Publié le 30 janvier 2025 à 15h46
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Le président argentin Javier Milei a encore fait parler de lui… Après s’être illustré avec une tronçonneuse lors de son élection, il a amorcé un tournant inquiétant lors de son discours au forum de Davos le 23 janvier dernier. Dans son viseur : le droit des femmes, mais aussi l’immigration. Il a ainsi annoncé son intention d’abroger plusieurs lois.

Le président argentin, Javier Milei, a lancé une offensive contre ce qu’il appelle le « cancer de l’idéologie woke ». Il a exprimé son souhait de supprimer plusieurs lois destinées à lutter contre les violences faites aux femmes et à protéger les minorités sexuelles. Parmi ses ennemis figurent le féminisme, la diversité, l’inclusion, l’immigration, l’avortement, l’écologie et l’idéologie de genre.

Son gouvernement prévoit de supprimer la notion légale de féminicide. Il souhaite également mettre fin aux quotas de travail pour les personnes trans, ainsi qu’à la parité de genre sur les listes électorales. Les cartes d’identité non binaires devraient également être annulées. Un projet de loi, intitulé « Égalité devant la loi », est en préparation pour revenir sur les lois et réglementations liées à la discrimination positive.

Un projet soutenu par le ministre de la Justice

Le 24 janvier, Mariano Cúneo Libarona, a pris la parole sur les réseaux sociaux. Il a confirmé que la notion de féminicide serait retirée du Code pénal. Selon lui, cette notion crée des inégalités et des privilèges. Il a également accusé les mouvements féministes d’avoir exploité la cause des femmes à des fins économiques et d’avoir dénigré les hommes.

Des oppositions de plus en plus fortes

Le 25 janvier, des milliers de personnes se sont rassemblées dans l’amphithéâtre du parc Lezama, à Buenos Aires. Elles ont énoncé les propositions de Milei et ont organisé une riposte. La Fédération LGBT+ a déposé une plainte pénale contre le président pour « haine, menaces et intimidation », demandant l’intervention de la justice après ses discours et publications.

Des collectifs féministes ont pris position avec un slogan fort : « La vie est en danger, ça suffit ! Nous ne retournerons plus jamais dans le placard ». Ils ont appelé à des actions urgentes dans tout le pays. Un programme commun a été élaboré pour répondre à ce discours jugé haineux. La première manifestation aura lieu le 1er février, avec une grande marche du Congrès à la Place de Mai, dans la capitale d’Argentine.