Situation inédite en Syrie. Après 13 ans de guerre civile, le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham alliés aux rebelles syriens ont annoncé dimanche avoir mis fin au régime de Bachar al Assad, pourtant au pouvoir depuis 24 ans. Depuis cet événement, la situation ne cesse de questionner sur l’avenir de ce pays. Mais que s’est-il passé depuis ?
La défaite de Bachar al-Assad représente un moment clé dans l’histoire récente de la Syrie, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour le pays et ses habitants. Alors que l’ancien régime s’effondre, les Syriens ont commencé à fouiller les prisons pour retrouver leurs proches disparus, notamment à la prison de Saidnaya, surnommée « l’abattoir humain » en raison des atrocités qui y étaient.
Destruction symbolique et réconciliation fragile
Le tombeau de l’ancien président Hafez al-Assad, situé à Qardaha, a été incendié par des rebelles, symbolisant la fin d’une dynastie de plus de quarante ans. À la tête de l’offensive ayant renversé le régime, Abou Mohammed al-Jolani, chef du groupe Hayat Tahrir al-Sham, tente d’adoucir son image. Il a affirmé qu’il n’y aurait pas d’autre guerre en Syrie, espérant ainsi effacer les stigmates de son passé.
Une nouvelle dynamique géopolitique complexe
Bien que la Syrie semble se réorganiser, de nouvelles puissances mondiales interviennent sur le terrain. Après la fuite de Bachar al-Assad à Moscou, la Syrie devient un terrain d’affrontements géopolitiques, avec des frappes de la Turquie, des États-Unis et d’Israël, qui ciblent notamment des infrastructures militaires. En parallèle, la France demande à Israël de se retirer de la zone tampon, et Moscou appelle à une stabilisation rapide de la situation.
Un avenir incertain et l’urgence humanitaire
L’urgence humanitaire se fait particulièrement sentir avec plus de 100.000 Syriens réfugiés en Europe, attendant des réponses à leurs demandes de protection internationale. L’ONU, pour sa part, souligne qu’une transition inclusive est essentielle pour éviter une nouvelle guerre civile et garantir la stabilité du pays. Geir Pedersen, l’émissaire de l’ONU, insiste sur l’importance d’un processus de réconciliation pour
La Syrie entre dans une phase de fragilité extrême, mais l’espoir de reconstruction renaît après plus de 13 ans de guerre. L’avenir demeure incertain, mais le pays semble, pour la première fois depuis longtemps, entrevoir la possibilité d’un avenir plus stable.