La semaine dernière s’est tenue la conférence de Munich sur la sécurité. Le vice-président américain JD Vance a pris la parole et son discours devait faire avancer le dossier ukrainien. Mais il s’est transformé en critiques sévères contre les Européens. Résultat : la situation en Ukraine reste toujours au centre des discussions.
Le vice-président américain, JD Vance, a prononcé un discours percutant lors de cette conférence, s’écartant des thèmes de sécurité. Il a accusé les dirigeants européens de restreindre la liberté d’expression. Selon lui, la menace la plus inquiétante n’est ni la Russie ni la Chine ni aucun autre acteur externe. Mais serait une menace interne. Il s’agit du « recul de l’Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales, des valeurs qu’elle partage avec les États-Unis », a-t-il déclaré.
Un discours qui divise les dirigeants européens
Le chancelier allemand Olaf Scholz a expressément rejeté ces propos. Côté français, le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, a réagi sur X en disant que « La liberté d’expression est garantie en Europe » et que « personne ne peut imposer son modèle à l’Europe ». Les propos de JD Vance sont alors vus comme une ingérence de l’administration Trump dans la campagne.
Mais certains vont pourtant dans son sens. Bruno Retailleau, sans vraiment faire référence aux propos de JD Vance, a évoqué un « mal démocratique en Occident », estimant que « les dirigeants ne suivent pas les aspirations du peuple ». De quoi faire écho à ce qui a été dit à Munich. La présidente de la Suisse a déclaré partager beaucoup de valeurs libérales de JD Vance et de son discours.
Macron mobilise l’Europe face à la crise ukrainienne
Le président Emmanuel Macron a convoqué une série de réunions avec des dirigeants européens pour définir une réponse commune. Objectif ? Évoquer la capacité à agir, en soutien à l’Ukraine et à renforcer la sécurité européenne. Il assure qu’il parlera aux 27 États-membres d’ici à la fin de la semaine.
Lundi et mercredi ont déjà eu lieu les premiers sommets. Ces réunions de Paris « réaffirment » que l’Ukraine mérite la « paix par la force », a déclaré Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne. Emmanuel Macron a affirmé avec conviction que la Russie constitue une menace pour le continent.
Plusieurs partis politiques, comme le RN, LFI ou encore les Écologistes, ont été conviés par la présidence à une réunion ce jeudi 20 février à 11 heures pour évoquer ce sujet.