Trois ans après le début de la guerre, les négociations autour d’un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine continuent. Même si le chemin risque d’être long, les deux pays font un nouveau pas vers une désescalade du conflit.
Après deux jours de discussions en Arabie saoudite, Washington a annoncé une avancée diplomatique majeure : Kiev et Moscou ont trouvé un accord pour cesser les hostilités en mer Noire. Les deux parties se sont engagées à garantir la sécurité de la navigation, à renoncer à l’usage de la force et à interdire l’exploitation des navires commerciaux à des fins militaires.
Mais Moscou pose une condition : ce cessez-le-feu ne prendra effet qu’après la levée des sanctions sur ses exportations de denrées alimentaires et d’engrais. En réponse, la Maison-Blanche assure son soutien à la Russie pour faciliter son accès au marché mondial.
Un engagement en faveur de l’Ukraine
Dans le même temps, les États-Unis réaffirment leur engagement en faveur de l’Ukraine. L’accord inclut des négociations en cours sur les échanges de prisonniers, la libération des civils détenus illégalement et le retour des enfants ukrainiens déplacés de force vers la Russie. Washington se veut médiateur et promet de poursuivre les négociations pour une solution pacifique. Pour l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, cette trêve en mer Noire est une étape-clé vers un cessez-le-feu total.
Des décisions insuffisantes pour l’Élysée
Un conseiller du président Emmanuel Macron a souligné que la Russie devait prendre des « engagements solides, vérifiables, à la hauteur de ceux que le président Zelensky a pris pour un cessez-le-feu complet« . Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu hier à l’Élysée par Emmanuel Macron. Cette rencontre avait pour objectif de préparer le sommet prévu aujourd’hui à Paris. Au centre des discussions, la mise en place des garanties de sécurité pour Kiev dans le cadre d’un éventuel futur accord de paix avec la Russie. Une trentaine de pays alliés prêts à renforcer leur aide à l’Ukraine et à sécuriser un éventuel cessez-le-feu entre Kiev et Moscou sont attendus.