Le 4 février, lors d’une conférence de presse avec Benjamin Netanyahu, Donald Trump a annoncé vouloir « prendre le contrôle de Gaza » et relocaliser tous les palestiniens qui y vivent.
« Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec » a évoqué Donald Trump, tout juste président. Il a également répété sa volonté de transférer les 2 millions d’habitants en Égypte ou en Jordanie.
Une déclaration qui suscite de vives réactions
Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères, a affirmé le rejet ferme du déplacement des Palestiniens, soulignant que la Jordanie appartient aux Jordaniens. L’Égypte a exprimé son soutien au peuple palestinien. Cependant il a refusé toute violation de leurs droits comme le déplacement forcé des Palestiniens, qu’il soit temporaire ou permanent. De son côté, le Hamas a rejeté cette proposition la jugeant raciste notamment dans le déplacement de leur peuple et l’élimination de leur cause.
La France, estime que l’avenir de Gaza passe par « un futur État palestinien » et non par le contrôle « d’un pays tiers ». Pour Londres, les Palestiniens doivent pouvoir « vivre et prospérer » à Gaza et en Cisjordanie. Berlin insiste sur le fait que Gaza « appartient aux Palestiniens ». Enfin, l’ONU a rappelé que le droit international interdit tout transfert forcé ou expulsion de population d’un territoire occupé.
Gaza transformée en Côte d’Azur ?
Après le Groenland et le canal de Panama, il s’agit du nouveau projet d’appropriation de Donald Trump. Après avoir éloigné la population, son objectif serait de débarrasser cette région des « bombes dangereuses » et de « toutes les armes », tout en détruisant les bâtiments endommagés. Il justifie cette idée comme l’occasion de faire quelque chose de phénoménal.
En prenant le « contrôle » de la bande de Gaza, le président américain pourrait tirer profit de la zone, à coups d’investissements dans le tourisme et l’immobilier. Selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, cette proposition pourrait changer l’Histoire, saluant la capacité du milliardaire républicain à « penser de manière différente ».