La semaine dernière, Volodymyr Zelensky et Donald Trump se sont rencontrés dans le but de signer un accord sur les minerais ukrainiens, signe d’apaisement entre les deux dirigeants. Mais leur échange a vite bouleversé les discussions autour de la guerre en Ukraine.
« Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale (…) et ce que vous faites est très irrespectueux pour le pays, ce pays », a exprimé Donald Trump, soutenu par son vice-président, J-D Vance. Face à cet échange de plus en plus tendu, Volodymyr Zelensky a précipitamment quitté la Maison-Blanche. En conséquence, la conférence de presse prévue a été annulée, tout comme la signature de l’accord sur les minerais.
Peu après, Donald Trump a annoncé la suspension temporaire de l’ensemble de l’aide militaire américaine à l’Ukraine. Selon un haut responsable de la Maison Blanche, cette aide ne reprendra que si Zelensky prouve que l’Ukraine s’engage véritablement dans les négociations de paix avec la Russie.
Le plan de défense : « Réarmer l’Europe »
Ce projet vise à mobiliser près de 800 milliards d’euros pour renforcer les capacités de défense du continent, et ainsi fournir une aide immédiate à l’Ukraine. Les chefs d’État discuteront des moyens d’augmenter le soutien aux Ukrainiens et d’assurer la défense européenne.
Pour cela, Ursula von der Leyen veut inciter les États membres à dépenser davantage pour leur défense. Elle propose de dépasser la limite des 3 % de déficit public. Concrètement, si cette restriction est levée, les États auront la possibilité de consacrer jusqu’à 650 milliards d’euros supplémentaires dans le secteur de la défense, en plus d’un fond de 150 milliards d’euros sous forme de prêts.
Volodymyr Zelensky plaide pour une paix durable
Il affirme que celle-ci est « tout à fait réalisable », à condition que les alliés de l’Ukraine fassent preuve d’« efforts coordonnés » et avec le leadership des États-Unis. Sur les réseaux sociaux, Zelensky réaffirme sa volonté de mettre fin à la guerre une bonne fois pour toutes. Il est revenu sur leur échange, exprimant ses regrets à ce sujet tout en affirmant que l’Ukraine était toujours prête à signer l’accord sur les minerais.
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