Ce mardi 8 avril, les députés russes ont voté la ratification visant à renforcer les liens politiques, militaires et économiques avec l’Iran. Ce pays, lourdement sanctionné, est accusé par les Occidentaux d’aider Moscou pour son offensive en Ukraine.
Un vote qui intervient en pleines périodes de fortes tensions entre l’Iran et l’Occident et pendant que Donald Trump tente d’engager des négociations directes avec Téhéran sur le nucléaire. Le traité prévoit une coopération entre la Russie et l’Iran « pour faire face aux menaces communes à la sécurité ». Selon le vice-ministre des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, « la signature du traité ne signifie pas la mise en place d’une alliance militaire avec l’Iran ou d’une assistance militaire mutuelle ».
Un engagement dans plusieurs domaines
Le document stipule que si l’une des deux parties est victime d’agression, l’autre ne fournira pas d’assistance à l’agresseur. Ce pacte entre les deux pays prévoit aussi le renforcement de la coopération militaire qui partagent une posture hostile à l’Occident. Le traité vise également à renforcer les liens économiques et politiques. Cela concerne aussi la lutte contre le terrorisme, l’énergie et la finance.
« Nouveau chapitre dans les relations »
Le 17 janvier, le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian avaient signé un accord de partenariat stratégique. Il s’agit de développer le projet de corridor logistique entre Moscou, Bakou et Téhéran. Cet axe nord-sud, mêlant rail et voies maritimes, pourrait transformer les échanges commerciaux dans la région. « Document révolutionnaire » ou encore « nouveau chapitre dans les relations dans tous les domaines », pour la Russie, c’est une opportunité d’éviter les sanctions occidentales. Pour l’Iran, l’occasion de briser son isolement.
