Donald Trump a annoncé vouloir moderniser et rouvrir l’emblématique prison d’Alcatraz. Fermée depuis plus de 60 ans, dans la baie de San Francisco, le président souhaiterait à nouveau y incarcérer les « criminels les plus dangereux et violents ».
« Depuis trop longtemps, l’Amérique est victime de criminels vicieux, violents et récidivistes », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. Suite à cette déclaration, il a ordonné la réouverture d’un nouvel Alcatraz, en plus grand. Le président américain estime que la remise en fonction de l’établissement, fermé en mars 1963, sera un « symbole de loi, d’ordre et de justice ». Avec cette dernière annonce, le président américain franchit une nouvelle étape dans la lutte contre la criminalité, un élément clé de son second mandat à la Maison-Blanche.
Une réouverture extrêmement coûteuse
Selon l’agence pénitentiaire américaine, aujourd’hui, Alcatraz coûterait près de trois fois plus cher que toute autre prison fédérale. L’isolement géographique de cette prison, située sur un îlot rocheux, générait de nombreux frais, tels que l’acheminement par bateau de nourriture, ou encore de 3,8 millions de litres d’eau potable par semaine. L’île ne disposant d’aucune source d’eau douce.
La proposition de Donald Trump n’a pas manqué de faire réagir. L’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, démocrate californienne dont le district comprend Alcatraz, estime que la proposition du président n’est « pas sérieuse ».
La prison d’Alcatraz, une histoire particulière
C’est la prison la plus célèbre des États-Unis. Elle a longtemps abrité les criminels les plus dangereux du pays. À l’origine, au XIXe siècle, l’île accueille un fort militaire. Elle devient ensuite une prison militaire, puis, dans les années 1930, une prison fédérale de très haute sécurité. Perdue au milieu de l’océan Pacifique, l’île se couvre de barbelés, de miradors et de murs infranchissables.
Mais c’est en 1962 que Alcatraz entre dans la légende. Trois détenus parviennent à s’échapper. Ils creusent un trou à l’aide d’un coupe-ongles, transforment un ventilateur en perceuse et fabriquent un radeau avec des imperméables. Malgré des années d’enquête, le FBI ne les retrouvera jamais. Sont-ils morts noyés ? Ou en fuite, quelque part en Amérique du Sud ? Le mystère reste entier. En 1963, un an après, la prison ferme. Trop coûteuse à entretenir. Depuis, l’île est devenue un parc national. Mais avec les récentes annonces de Donald Trump, son avenir pourrait bien basculer à nouveau.
