Séisme en Birmanie : 3 350 morts recensés, selon le dernier bilan

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Publié le 6 avril 2025 à 10h43, mis à jour le 6 avril 2025 à 11h13
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Un séisme d’une rare intensité a frappé la Birmanie vendredi 28 mars, causant des destructions massives et un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir. Une catastrophe qui frappe un pays déjà meurtri par la guerre civile et la crise humanitaire.

Le décompte macabre ne cesse d’augmenter. 2 719 morts étaient recensés jeudi suite au séisme de magnitude 7,7 qui a frappé le pays vendredi 28 mars. C’est désormais plus de 3 350 selon le dernier bilan publié ce samedi. Mardi, une minute de silence a été observée dans tout le pays à 12h51, l’heure précise où la terre a tremblé. Un hommage poignant, alors que les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent. Sur le terrain, les secouristes poursuivent sans relâche leurs recherches, mais ils doivent composer avec des infrastructures détruites et un accès difficile à certaines zones.

Une nouvelle crise humanitaire pour la Birmanie

Mandalay, la deuxième ville du pays, est l’une des plus durement touchées. Immeubles effondrés, routes déformées, hôpitaux saturés… La population, déjà éprouvée par quatre années de guerre civile, doit maintenant faire face à une crise humanitaire sans précédent. L’ONU tire la sonnette d’alarme : avant même cette catastrophe, 3,5 millions de personnes avaient dû fuir les combats entre la junte et les groupes rebelles. Désormais, ces déplacés risquent de souffrir encore davantage, entre manque de nourriture, absence d’abris et difficultés d’accès aux soins.

Un appel à l’aide internationale

Face à cette situation désespérée, le chef de la junte Min Aung Hlaing a dû briser une habitude bien ancrée : il a fait un appel à l’aide internationale. Une demande exceptionnelle venant d’un régime qui, jusqu’ici, refusait systématiquement l’intervention de l’extérieur. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a répondu avec un appel aux dons à hauteur de 100 millions de dollars pour aider les victimes. Pendant ce temps, les combats ne cessent pas. Alors que les équipes de secours tentent de sauver des vies, des témoignages font état de frappes aériennes menées par l’armée sur des groupes rebelles. Un drame dans le drame, qui rend encore plus complexe l’acheminement de l’aide humanitaire.

Les secousses ont été ressenties jusqu’en Thaïlande, avec des conséquences dramatiques. À Bangkok, un gratte-ciel en construction s’est effondré, faisant une vingtaine de victimes supplémentaires.