Le cyclone Chido a dévasté Mayotte samedi dernier. Cinq jours après la catastrophe, le bilan reste difficile à établir. La situation inquiète les Mahorais à Nice qui peinent à obtenir des nouvelles de leurs familles. La ville apporte quant à elle tout son soutien.
Des appels souvent sans réponse. Plusieurs Mahorais présents dans l’Hexagone sont sans nouvelles de leurs proches. « Toute ma famille est à Mayotte. Le problème, c’est qu’on n’arrive pas à voir notre famille à cause du problème de réseau », s’alarme Ambaria, habitante de Nice. Après le passage du cyclone Chido, toute l’île est complètement ravagée. Ce sont pour l’heure 31 morts et plus de 1 300 blessés qui ont été dénombrés, selon un dernier bilan du ministère de l’Intérieur communiqué ce mercredi. Un bilan encore provisoire. Alors, chaque appel est un soulagement pour les familles. « Ma sœur a dû aller jusqu’en ville, à Dongoni, pour avoir du réseau. Elle est retournée à la maison, mais elle n’a plus de carburant. Toute la journée, on n’a pas eu de nouvelles de sa part. Juste hier matin à 6h », ajoute Fatoumia, une Niçoise d’origine mahoraise.
Des besoins considérables
L’angoisse des familles grandit face à la crainte de pénurie. Les besoins en eau, en essence et en nourriture sont considérables, alors que 70 % de la population a été touchée par la catastrophe. Le carburant, l’eau et les vivres sont rationnés. Depuis mercredi, les livraisons d’aide s’accélèrent. Quelque 120 tonnes de nourriture ont été distribuées. Encore 180 tonnes sont attendues dans la journée de jeudi. Pour poursuivre l’acheminement d’aide alimentaire et sanitaire, le préfet de La Réunion, Patrice Latron, met en place un pont maritime. 200 conteneurs arrivent dimanche dans l’archipel avec notamment des millions de litres d’eau. Pour l’instant, seul 50 % du réseau d’eau courante est rétabli depuis mercredi.
Nice débloque 100 000 euros d’aides
Lors du rassemblement en hommage aux victimes organisé ce mardi à la mairie, la ville de Nice a fait une série d’annonces pour aider Mayotte. « Nous avons tout de suite décidé d’engager un soutien du Conseil municipal au plan financier. Mais nous avons aussi engagé une concertation, avec le Centre Communal d’Action Sociale, sur la manière de récolter de la nourriture, des moyens matériels pour les centraliser avec l’aide de la Croix-Rouge », a annoncé Christian Estrosi. La ville débloque alors 100 000 euros d’aide exceptionnelle à destination de la Croix-Rouge. Elle mobilise aussi les équipes de la régie Eau Azur pour la reconstruction des réseaux.