« La dissolution était la seule décision que l’on pouvait prendre » : Benoît Kandel, chef de file du Rassemblement national à Nice

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Publié le 12 décembre 2024 à 22h10
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Il est ancien adjoint à la sécurité de Christian Estrosi, désormais responsable du Rassemblement national (RN) à Nice. Benoît Kandel était l’invité d’Hexact ce jeudi 12 décembre. L’occasion d’évoquer avec la motion de censure du gouvernement, votée par le RN, ainsi que des municipales 2026 à Nice.

Sans surprise, Benoît Kandel soutient le vote de la censure du gouvernement Barnier par son parti. « La dissolution était la seule décision que l’on pouvait prendre : le projet de Michel Barnier était de rajouter 40 milliards d’euros d’impôts sur la tête des Français », justifie le responsable local. Une censure qui a plongé le pays dans une difficulté : celle de légiférer et notamment s’entendre sur un budget 2025. Mais selon Benoît Kandel, le chaos a été généré au mois de juin par Emmanuel Macron, qui a « joué les apprentis sorciers » en dissolvant l’Assemblée nationale, créant un « chaos institutionnel ». « Ils ont joué avec les institutions et ils se retrouvent dans une situation ingérable« , poursuit le responsable.

Qui sera le futur Premier ministre ?

Depuis, Emmanuel Macron a consulté de nombreux partis politiques pour choisir son premier ministre. La nomination officielle devrait avoir lieu ce vendredi matin, aux dernières nouvelles. Mais lors de ces discussions, ni le Nouveau Front Populaire (NFP), ni le Rassemblement national (RN) n’ont été conviés. Une injustice, pour Benoît Kandel. « Emmanuel Macron dit qu’il souhaite un gouvernement d’union, mais il exclut d’entrée de jeu à peu près 11 millions d’électeurs en mettant le Rassemblement national de côté. Il va nous sortir un premier ministre du chapeau, mais pour quoi faire ? Ils ne sont d’accord sur rien ! Ça ne tiendra pas », avance-t-il.

La colère des agriculteurs suite à la censure

Depuis plusieurs jours, de nombreux agriculteurs ont manifesté leur colère devant certaines permanences de députés ayant voté en faveur de la dissolution du gouvernement. Au total, une trentaine de permanences en France ont été dégradées, principalement des permanences RN et NFP. Des actions qui n’inquiètent pas Benoît Kandel. « Ils ne sont pas contre la censure : les agriculteurs savent très bien que nous sommes de leur côté et nous avons le soutien de la France rurale et agricole. Il y a des syndicats qui sont proches du pouvoir, et l’instrumentalisation peut exister. C’est le vote qui nous donne vraiment des indications sur leur soutien », estime le responsable local du RN.

Municipales 2026 à Nice : Kandel se rangera derrière Ciotti

Sur la question des municipales 2026 à Nice, Benoît Kandel est clair : il ne se représentera pas et se rangera derrière Éric Ciotti. Lors des précédentes élections, en 2020, il s’était présenté en candidat libre et avait remporté 7,3 % des suffrages au premier tour. « Je m’étais déclaré tardivement car Éric Ciotti avait décidé de ne pas y aller. Aujourd’hui, la situation est totalement différente, car Éric Ciotti a manifestement décidé d’y aller. Il y a un accord passé entre lui et Jordan Bardella pour qu’il soit tête de liste aux prochaines municipales. Nous additionnerons nos forces et nos compétences pour faire une belle liste et partir avec un très fort potentiel électoral », se réjouit Benoît Kandel.

En ce qui concerne les projets pour Nice, le responsable politique a déjà des pistes d’amélioration. En premier lieu, réduire l’insécurité. « Elle explose dans tous les quartiers. On a des agressions place Garibaldi, dans le Carré d’Or, qui était auparavant un coin tranquille. Il faut y mettre des policiers quasiment en permanence avec des équipes cynophiles pour régler le problème. Avec de la volonté et la bonne tactique, nous pouvons obtenir des résultats », estime le politique, balayant d’un revers de la main le projet d’hôtel de police en construction à la place de l’ancien hôpital Saint-Roch pour regrouper la police nationale et la police municipale. « C’est une bêtise absolue : on a besoin de police dans les quartiers, pas de police municipale concentrée au milieu de la ville », conclut Benoît Kandel.

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