Philippe Pradal : « Nice est dans une bonne situation financière »

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Publié le 19 décembre 2024 à 22h35
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Il est le président de la Commission des finances de la ville de Nice. Philippe Pradal était l’invité d’Hexact ce jeudi 19 décembre. L’ancien député de la 3ᵉ circonscription des Alpes-Maritimes, entre 2022 et 2024, est revenu sur le budget 2025 et sur ses orientations votées par le Conseil municipal ce mercredi.

Le Conseil municipal a voté le budget 2025 de la ville de Nice. L’une des premières décisions prises par Christian Estrosi est celle de faire des économies. Le maire prévoit 20 millions d’euros d’effort, un montant exigé par le précédent gouvernement. Malgré la censure de Michel Barnier, l’équipe municipale maintient ses économies. « Nous avons anticipé de possibles mauvaises nouvelles parce que les collectivités devront faire des efforts. Le budget est à l’abri de toutes économies demandées », explique Philippe Pradal. Autre annonce, c’est la non-augmentation de la taxe foncière après une hausse de 19,18 % en mai dernier. « L’augmentation des impôts n’est jamais un cadeau. Nous l’avons pris avec gravité dans un contexte particulier », se défend le président de la Commission des finances de la ville de Nice.

50 policiers municipaux en plus en 2025

La ville de Nice met le paquet sur la sécurité. Avec un investissement de 92,9 millions d’euros, elle compte recruter 50 policiers municipaux supplémentaires l’année prochaine. Ce sont aussi de nouvelles caméras et de nouveaux boutons d’alerte qui vont être mis en place. Mais le grand chantier reste l’hôtel des polices. « Nous sommes complètement dans le calendrier et dans le financement prévus. Tout se passe sous le contrôle du préfet et du ministère de l’Intérieur », assure Philippe Pradal. Au total, ce sont 239 millions d’euros qui sont estimés pour la construction de ce nouveau bâtiment attendu en décembre 2025. « C’est important que ça se passe à Nice. Nous voulons renforcer la collaboration entre la police nationale, municipale et toutes les forces de sécurité », ajoute-t-il.

Le verdissement de la ville, toujours une priorité

Christian Estrosi continue sa politique de verdissement de la ville, avec notamment le prolongement de la promenade du Paillon, qui doit se terminer d’ici à la fin de son mandat. Le boulevard de la Madeleine et l’Avenue Notre Dame sont aussi concernés par le verdissement. Avec une enveloppe de 78 millions d’euros, la ville prépare 30 hectares de jardin supplémentaire. L’objectif est de lutter contre le dérèglement climatique. « À travers la plantation des arbres, nous cherchons à baisser la température dans la ville, ainsi que de désimperméabiliser les sols. Mais nous voulons aussi donner un espace aux Niçois qui n’ont pas d’extérieur chez eux », admet Philippe Pradal. Malgré cette politique à la fois écologique et culturelle, l’opposition ne manque pas de la critiquer. Juliette Chesnel-Le Roux parle d’une « politique tape-à-l’œil« .

« Le logement est un sujet préoccupant »

Le maire de Nice se félicite de l’attractivité de sa ville. Si la métropole a gagné plus de 5 000 habitants entre 2015 et 2021, elle reste tout de même avant-dernière dans le baromètre Emploi et Logement sorti début décembre. Parmi les 31 grandes villes de France, Nice se classe juste devant Paris. Philippe Pradal reconnaît que le logement reste « un sujet préoccupant ». « Nous arrivons à attirer de nouvelles entreprises. Mais leurs collaborateurs peuvent avoir du mal à se loger. Il faut donc trouver des solutions tout en respectant l’environnement et les équilibres de la ville. La surélévation des bâtiments est prometteuse pour répondre à la rareté des biens immobiliers ».