Les médicaments vasoconstricteurs contre le rhume ne sont plus en vente libre depuis ce mercredi

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Publié le 12 décembre 2024 à 23h44
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L’Agence nationale de sécurité du médicament avait alerté en novembre sur les dangers des médicaments anti-rhume, dits « vasoconstricteurs ». Sur décision de l’ANSM, depuis ce mercredi 11 décembre, plusieurs médicaments ne sont plus en vente libre dans les pharmacies. Désormais, pour vous procurer de l’Actifed, du Dolirhume, de l’Humex ou encore du Rhinadvil, il faudra consulter votre médecin pour obtenir une ordonnance. Quel impact pour les pharmacies ? On fait le point.

Ces médicaments étaient plébiscités par les patients pour leur efficacité. 4 millions de boites ont été vendues en 2023. « Il y a un effet rapide qui va stopper l’écoulement. Donc forcément, c’est quelque chose qui plait au patient. Mais en stoppant l’écoulement, on supprime la conséquence du mal et pas sa cause », analyse Virginie Blanc, pharmacienne à Nice. Mais plusieurs centaines de cas graves ont été recensés entre 2012 et 2018 suite à la prise de vasoconstricteurs, surtout chez les plus fragiles du cœur.

De célèbres marques accessibles uniquement sur ordonnance

Alors depuis ce mercredi matin, les pharmaciens ont dû retirer plusieurs médicaments anti-rhume de leurs rayons, notamment Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume et Rhinadvil Rhume. Désormais, ces médicaments seront accessibles uniquement aux clients qui seront passés au préalable chez le médecin pour obtenir une prescription médicale.

Heureusement, plusieurs alternatives existent. Et Virginie Blanc l’affirme : elles sont souvent plus naturelles, comme le spray nettoyant pour le nez à l’eau de mer, ainsi qu’un décongestionnant nasal.

Le débat de la prescription médicale par les pharmaciens

Plusieurs pharmaciens s’accordent à dire qu’imposer une prescription médicale pour ce genre de produits est une bonne initiative. Toutefois, selon Raphaël Gigliotti, président du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes, cela ne fera que saturer encore plus les cabinets médicaux. « On sait que les cabinets médicaux sont surchargés, alors pourquoi ne pourrait-on pas donner le droit de prescription pour ces médicaments aux pharmaciens ? Pour un simple rhume, je pense que nos six ans d’étude le permettent », estime-t-il.