Ces derniers jours, le président français a évoqué à plusieurs reprises une possible reconnaissance d’un État palestinien. Mais ce mardi, Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou se sont entretenus lors d’un échange téléphonique. Durant cet appel, le président français a réitéré sa volonté, mais cette déclaration ne fait pas l’unanimité.
« Ce que nous voulons déclencher, c’est une série de reconnaissances » d’un État palestinien, « mais aussi celle d’Israël par des États qui aujourd’hui ne le font pas », a déclaré Emmanuel Macron. C’est en juin, lors de la conférence des Nations Unies pour relancer la solution à deux États, que la France espère obtenir cette reconnaissance.
De vives critiques de la classe politique française et d’Israël
Jean-Luc Mélenchon a souligné la lenteur de la décision du chef d’État. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet souhaite aussi s’avancer sur cette solution, mais avec des garanties de sécurité pour les deux États. Pour le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, toute reconnaissance serait « prématurée ».
Sur le réseau social X, Benyamin Nétanyahou estime que « le président ferait une grave erreur en continuant de promouvoir l’idée d’un État palestinien au cœur de notre terre, un État dont la seule aspiration est la destruction d’Israël ».
Une réaction toute autre pour la Palestine
Quelques instants après l’annonce, Varsen Aghabekian Shahin, ministre d’État aux Affaires étrangères, a salué la déclaration française. Selon elle, une reconnaissance officielle de la France « serait un pas dans la bonne direction, conforme à la défense des droits du peuple palestinien ».
Aujourd’hui, près de 150 pays à travers le monde reconnaissent l’État palestinien. De plus en plus de voix appellent à reconnaître les droits du peuple palestinien comme un préalable indispensable à une paix durable.