Le Vatican a annoncé lundi le décès du pape François des suites d’un AVC, à l’âge de 88 ans. Très affaibli, il s’était présenté dimanche au balcon de la basilique Saint-Pierre, pour sa bénédiction des fêtes de Pâques. Une personnalité qui a contribué à rendre l’Église plus moderne et proche des fidèles.
Le pape François, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, est né à Buenos Aires, en Argentine, le 17 décembre 1936. Il est issu d’une famille ouvrière d’origine italienne. Aîné d’une famille de cinq enfants, il a décroché un diplôme en chimie. Très proche de Dieu, il est devenu prêtre à 32 ans. En 1998, il est nommé archevêque de la capitale argentine puis cardinal trois ans plus tard.
Élu après Benoît XVI
Le 13 mars 2013, alors qu’il était pratiquement inconnu en dehors de son pays, il est élu pape, après la renonciation de Benoît XVI. Il est ainsi devenu le premier jésuite et le premier latino-américain à occuper le Saint-Siège. Il a choisi François, en référence à Saint-François d’Assise et est devenu le premier à porter ce nom.
Détonnant par sa spontanéité
Très vite, il a détonné avec sa spontanéité. Amateur de football et de tango, il était bien plus à l’aise en public que son prédécesseur. Le pape François était connu pour incarner une Église plus simple, plus humaine et plus proche du peuple. Il avait décidé de vivre sobrement dans la résidence de Sainte-Marthe, et non dans le traditionnel appartement pontifical.
Son ouverture d’esprit, un progrès pour l’Église
Pendant plus de 12 ans, le souverain pontife a porté une voix forte sur des sujets majeurs tels que l’écologie, la pauvreté et les abus sexuels dans l’Église. Il s’est aussi engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale, sans remettre en cause la doctrine traditionnelle catholique.
Ce dernier a parfois bousculé les conservateurs, prônant la miséricorde, l’accueil des personnes LGBTQ+ et la réforme du Vatican. Très populaire, mais confronté à une vive opposition interne, il a été critiqué par les conservateurs pour son supposé manque d’orthodoxie. Ces derniers trouvaient sa gouvernance autoritaire. Il a également laissé beaucoup d’écrits et des encycliques.
Son état de santé s’était dégradé ces dernières années : il a été hospitalisé à de nombreuses reprises. La dernière en date en février, à cause d’une pneumonie aux deux poumons. Il se déplaçait en fauteuil roulant depuis trois ans.