Les qualifications de Roland-Garros commencent ce lundi. Les joueuses et les joueurs cherchent à se qualifier pour le tableau final. La semaine s’annonce cruciale pour ces athlètes qui restent souvent dans une situation économique précaire.
Le point de départ du deuxième Grand Chelem de la saison est lancé. Les qualifications de Roland Garros débutent ce lundi. Avant le tournoi principal la semaine prochaine, les joueuses et les joueurs au-delà du top 100 s’affrontent pour une place dans le tableau final. S’ils sont une centaine d’athlètes sur la ligne de départ, seules 12 femmes et 16 hommes peuvent se qualifier.
La semaine de qualification donne la possibilité de s’offrir un bol d’air financier. Derrière les 100 premières places, les joueuses et les joueurs sont souvent en difficulté pour boucler les fins de mois. Les réussites de Rafael Nadal, de Novak Djokovic ou d’Iga Swiatek cachent la précarité du monde du tennis.
70 % ont du mal à vivre
Environ 70 % des joueuses et des joueurs professionnels ont du mal à vivre de leur profession, selon le média L’Apostrophe. Les revenus sont insuffisants pour couvrir les dépenses. Entre les frais d’hébergement, les billets d’avion et le staff technique, les athlètes se retrouvent dans une impasse. Être « joueur de tennis professionnel […] demande […] un grand sacrifice financier », admet Valérie Tétreault, ancienne tenniswoman canadienne.
Circuit secondaire à la peine
Les professionnels au-delà du top 150 se cantonnent au circuit secondaire. Les revenus sont largement inférieurs aux tournois principaux : les vainqueurs d’un Challenger, compétition de seconde division, remportent en moyenne près de 34 000 euros. À titre de comparaison, les gagnants d’un Master 1000, tournoi du circuit principal, touchent plus d’un million d’euros.
Mais un seul athlète gagne le tournoi. Les perdants du premier tour d’un Challenger sortent avec un chèque de 715 euros. « Il y a des semaines où on perd de l’argent. Si tu fais le premier tour, le deuxième tour, le troisième tour, tu es déficitaire, c’est clair. Et de beaucoup », reconnaît Tristan Lamazine, 31 ans, 278ᵉ mondial, auprès de franceinfo.
25 % en plus pour les qualifications
Roland-Garros a augmenté de 25 % les revenus distribués pendant les qualifications par rapport à l’an dernier. Avec un budget à la hausse, la direction a accordé une place plus importante à la semaine précédent le tournoi principal. Les qualifiés peuvent potentiellement toucher jusqu’à 89 000 euros. Avant le début du Grand Chelem dimanche prochain, les joueuses et les joueurs bataillent sportivement, mais aussi financièrement pour continuer de vivre de leur métier, leur passion.