« Blue & Compagnie » : un retour en enfance pour les petits et les grands

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« Blue & Compagnie » est le nouveau film de John Krasinski, réalisateur de Sans un bruit. Avec dessins 3D et présence de Ryan Reynolds et Cailey Fleming, il se veut assez familial laissant un goût d’inachevé.

C’est encore une fois derrière la caméra que John Krasinski se retrouve. S’il a pour habitude de tourner des films dramatiques (La famille Hollar) ou d’horreur post-apocalyptique (Sans un bruit), l’acteur américain se lance dans un nouveau genre : la comédie.

Pas de recette miracle pour Blue & Compagnie. Il reprend les codes déjà bien établis dans le cinéma américain, n’empêchant pas d’en mettre plein la vue dans les décors et les effets 3D.

Un scénario simple

Si le scénario n’a rien d’original, il est facilement compréhensible pour le public auquel il est destiné. John Krasinski l’a d’ailleurs évoqué dans ses conférences de presse. Le film est destiné à ses enfants. Il n’en reste pas moins intéressant sur les thèmes traités avec suffisamment de profondeur pour garder les adultes dans la poche.

La maladie et le deuil sont présents sur une toile de fond, mais l’imaginaire reste beaucoup plus mis en avant. Les adultes vont même sûrement retrouver des souvenirs enfouis. Les légers retournements de situation à la fin peuvent faire sourire par rapport à l’histoire du film. Des indices sont laissés tout au long du scénario.

Un duo inattendu

Le duo Ryan Reynolds et Cailey Fleming fonctionnent très bien à l’écran. Ils surprennent le public avec ce changement de registre. Ryan Reynolds reste assez sérieux malgré quelques tons d’humour.

Cela vient contrebalancer le côté très léger, mais touchant d’une Cailey Fleming, connue surtout pour son rôle de Judith dans la série The Walking Dead. Ce rôle montre une autre facette de son jeu d’actrice. Contrairement à la bande-annonce, Ryan Reynolds n’est pas trop présent. Un regret de ne pas voir assez ce duo à l’écran notamment à la fin du film.

Quelques incompréhensions

À la sortie du cinéma, le titre du film interroge. Si en version originale, il s’appelle « IF », acronyme d’Imaginary Friends (soit Amis Imaginaire), sa traduction laisse perplexe. Malgré la présence de Blue tout au long de l’histoire, il est loin d’être le personnage principal.

La longueur du film empêche de traiter en profondeur la problématique principale. La solution reste vite trouvée sans donner le temps de s’attacher aux personnages 3D. Elle laisse un goût inachevé aux spectateurs avec des questions toujours en suspens à la fin de la représentation. Blue & Compagnie se veut un film familial à défaut d’un récit travaillé. Une sortie en toute déconnexion avec les enfants et les parents.