La France accueille Xi Jinping pour une visite d’État de deux jours. Entre le lundi 6 et le mardi 7 mai, Emmanuel Macron compte évoquer, avec son homologue chinois, un grand nombre de sujets, notamment la crise climatique. La France reste largement dépendante de la Chine pour mener sa transition écologique.
Xi Jinping est arrivé en France ce dimanche pour une visite d’État de deux jours. Le président chinois s’apprête à vivre d’intenses discussions aux côtés d’Emmanuel Macron. Après sa dernière venue en 2019, le chef de la deuxième puissance mondiale foule pour la troisième fois le sol français. Ce voyage est la première étape d’une tournée européenne. Après la France, Xi Jinping prend la direction de la Serbie et de la Hongrie.
Ces deux jours dans l’Hexagone permettent aux deux pays de discuter des enjeux économiques, sociaux et géopolitiques. L’occasion de parler notamment de la crise climatique. La France reste dépendante de la Chine en matière d’énergies renouvelables.
Les filières françaises abandonnées
Dès le premier jour de cette visite d’État, Emmanuel Macron et Xi Jinping vont mettre le défi de la transition écologique sur la table. Les délégations se préparent à travailler sur les « crises internationales […] ainsi que sur nos actions communes face aux enjeux globaux, notamment l’urgence climatique« , a annoncé l’Élysée. La concurrence étrangère, notamment chinoise, a tué les ambitions françaises.
La création de 18 « filières stratégiques » lors du Grenelle de l’environnement de 2009 est passée au second plan, voire a complètement disparu. L’État français a sous-investi dans les secteurs de l’éolien et du photovoltaïque. En 2022, la Chine a déployé 516 milliards de dollars dans le renouvelable, contre 29 milliards pour la France dans la transition énergétique.
Une domination de la Chine
Ce fossé dans les investissements s’explique par des contextes nationaux différents. Les entreprises chinoises font l’objet d’un soutien public massif. Avec l’aide du pouvoir, elles dominent les marchés de la batterie au lithium et des panneaux photovoltaïques. La Chine produit 80 à 95 % des terres rares mondiales, composants nécessaires à la construction des voitures électriques et des éoliennes.
Depuis quelques années, la France prend conscience de cette dépendance. Le lancement de quatre gigafactories de batteries électriques répond à la nouvelle stratégie française. La visite de Xi Jinping intervient après l’annonce du contrat de 4,5 milliards d’euros pour les parcs éoliens en mer à Saint-Nazaire. Malgré une volonté de s’éloigner de la Chine, la France a pour l’instant besoin des entreprises chinoises.