Quand certaines associations dénoncent une omerta de l’Université Côte d’Azur sur les sujets LGBT, l’institution se défend et se considère pionnière en la matière. Sur le terrain, au cœur des Universités, il y a pourtant peu de place laissée au quotidien pour la sensibilisation.
Aucun point à Saint-Jean d’Angely
Dans le quartier de Riquier, le campus Saint-Jean d’Angely en est une première preuve. Une agent d’accueil reconnaît ne pas avoir du tout la connaissance d’un bureau de sensibilisation à la cause LGBT. « Non, il n’y en a jamais eu. On n’a jamais fait d’événements non plus, je crois », répond-elle, gênée. Elle n’a pas l’air d’être au courant des nombreuses actions citées par la présidence de l’Université. Même chose au bureau d’accueil situé dans le bâtiment principal. « Depuis que je travaille ici, je n’ai jamais entendu parler de bureau de sensibilisation à cette cause », avoue une agent.
Pas de trace de sensibilisation à Carlone
Sur le campus de Carlone, à proximité de l’aéroport, là où se trouve la faculté des lettres, la conclusion est la même : aucune trace d’un bureau de sensibilisation à la cause LGBT. L’accueil explique ne pas connaître ce genre d’initiative, mais estime les étudiants plus aptes à répondre à cette demande. Sur le parvis, quelques jeunes sont encore présents sur les bancs. En abordant le sujet sur la cause LGBT, certains espèrent que le travail soit encore développé. « On sait qu’il y a une forte communauté ici à Carlone et pourtant je n’ai jamais vu un stand fait pour eux. On se doit d’être informé, si on en a envie et d’être sensibilisés » estime Grégoire, étudiant en licence de géographie. Les étudiants retiennent aussi le récent événement créé par leur BDE. Cette journée, consacrée aux talents de la communauté LGBT, a été l’événement de cette année. « J’y étais et ça m’a permis de découvrir beaucoup de choses. Mettre en avant des artistes LGBT peut donner de la force à cette communauté », explique Pim, étudiant en sciences du langage.