Le conclave pour élire le nouveau pape avait débuté mercredi. Après la mort du pape François le 21 avril dernier, tous les regards étaient tournés vers les cardinaux et la chapelle Sixtine. Ce qui est ressorti de cette élection a surpris tout le monde.
Le monde s’attendait à voir Pietro Parolin, Luis Antonio Tagle ou encore Jean-Marc Aveline. Il n’en a rien été. C’est bien Robert Francis Prevost qui s’est présenté au balcon de la Basilique Saint-Pierre. Le cardinal américain, une première dans l’histoire de l’Église, est le nouveau souverain pontife. Il succède au pape François en prenant le nom de Léon XIV. « La paix soit avec vous tous », a-t-il déclaré lors de son premier discours. Pourtant, Robert Francis Prevost était loin d’être le favori dans cette élection.
Jean-Marc Aveline, le meilleur outsider
Un Français devenu au fil des jours un papabile. Ces cardinaux qui étaient les favoris pour devenir le prochain pape. Son nom : Jean-Marc Aveline. L’archevêque de Marseille faisait partie des favoris à la succession de François, ou plutôt le meilleur outsider. Il était apprécié pour sa pratique du dialogue interreligieux. Il incarnait une forme de continuité puisque proche du pape François.
Deux Italiens parmi les favoris
En premier, Pietro Parolin. C’était lui qui tenait la corde pour devenir le prochain pape. L’Italien a été le numéro 2 sous le pontificat de François. Il avait une grande expérience du pouvoir à Rome et à l’étranger. Il connaissait la plupart des chefs d’État. Un atout dans un contexte international marqué par de nombreux conflits. C’était justement ce qui pouvait favoriser l’élection de Pierbattista Pizzaballa. Le cardinal, lui aussi italien, vivait au Proche-Orient depuis plus de 35 ans.
Une élection marquée par deux courants
Cette élection marquait aussi l’opposition entre deux courants, l’un plus libéral et l’autre plus conservateur. C’était évidemment l’autre enjeu du conclave. Deux noms se distinguaient et s’opposaient à la fois. D’un côté, le Philippin Luis Antonio Tagle incarnait la vision libérale. Il défendait l’inclusion des minorités sexuelles dans l’Église.
Tout le contraire du Congolais Fridolin Ambongo Besungu qui prônait des valeurs conservatrices. L’archevêque de Kinshasa avait critiqué la bénédiction des couples homosexuels voulue par le pape François. Mais il était apprécié pour être devenu une figure de la paix dans sa région. Finalement, aucun de ces favoris n’a été élu. Le fameux dicton, celui qui entre, au conclave, pape, en ressort cardinal, a pris tout son sens avec l’élection de Robert Francis Prevost.