Le collectif Alliance écologique et sociale dénonce l’organisation de l’UNOC par la ville de Nice. Pour l’un de ses porte-paroles, Thomas Ghetem, le sommet sur les océans est indispensable, mais de tels événements doivent être repensés. Interview.
Quels sont les engagements que vous espérez à l’issue du sommet ?
L’un des sujets essentiels, ce sont les aires marines protégées. Cela représente 33% du territoire français. Mais seules 1 à 4 % seraient réellement protégées. On défend alors une protection stricte, sans intervention, sans pêche et sans chalutage. L’autre point important, c’est l’exploitation des fonds sous-marins : elle se fait au péril de la biodiversité marine. Emmanuel Macron s’est engagé sur un moratoire. Il faut absolument s’y tenir.
Pourquoi parlez-vous d’un « projet écologique aberrant » par rapport à la construction et l’organisation de l’UNOC ?
Nous nous sommes opposés à la construction d’un nouveau Palais des Congrès. Maintenant, nous nous retrouvons avec une structure jetable. Tout le contraire du message que doit renvoyer l’UNOC. Il faut protéger nos océans. Aujourd’hui, la mer Méditerranée est en péril. Mais dans de telles conditions, et sans les infrastructures nécessaires, Nice n’aurait pas dû accueillir cette conférence. Surtout, il faut repenser la façon dont nous organisons ces événements pour faire autrement.
La ville prend en charge 23 millions d’euros sur le budget total. Craignez-vous que cela se répercute sur les Niçois ?
Évidemment que cela va se répercuter sur les Niçois. Lorsque la ville dépense 23 millions d’euros, elle ne le met pas dans d’autres secteurs. Si ça avait été pour construire quelque chose de pérenne, mais ce n’est pas le cas. Le Palais est bien placé pour faire de belles images. S’il fallait investir, il aurait peut-être fallu le faire ailleurs.